Costumes du spectacle Juste Une Foi – La Compagnie du Semeur
Les collaborations représentent toujours une occasion pour le LAB de participer à des projets incroyables. Lorsqu’il s’agit d’un spectacle mettant en avant des thématiques comme la liberté d’expression, le harcèlement et le respect des croyances, nous n’hésitons pas. C’est donc à l’occasion de la production du spectacle Juste une Foi, par la Compagnie du Semeur, que le LAB se lance dans la confection de costumes. L’équipe occupe également nos locaux de Moret-sur-Loing. Un véritable défi, car la pièce de théâtre plonge le public à la fois à l’époque mésopotamienne (3e millénaire avant J.-C.) et contemporaine (2020). On vous en dit plus sur ce projet engagé !
Juste une Foi, l’œuvre au centre du projet
Cette pièce de théâtre, intitulée Juste une Foi, s’adresse à un public jeune et familial. Elle explore les sujets de foi et de laïcité à travers deux récits parallèles.
- Le premier récit se déroule en banlieue parisienne en 2020. Après un exposé sur la religion et la laïcité, Céleste, une adolescente de 14 ans devenue athée est harcelée sur les réseaux sociaux pour avoir soi-disant critiqué l’islam et le judaïsme. Elle décide de fuguer, et son amie Aïcha réalise que l’exposé de Céleste défendait en réalité le respect entre les croyances.
- Le deuxième récit se passe au 3e millénaire avant J.-C. et raconte l’histoire de la reine Misandra qui, aveuglée par l’obscurantisme, veut imposer la dévotion exclusive à la déesse Ishtar. Sa fille Ea, amoureuse d’un jeune homme élevé dans le respect de toutes les croyances, résiste à cette tyrannie.

À travers cette double narration, la pièce illustre les dangers du fondamentalisme religieux, du harcèlement en ligne, et de la désinformation, tout en appelant au respect des croyances d’autrui et à la coexistence pacifique. Inspirée par des faits réels comme l’affaire Mila et l’assassinat de Samuel Paty, Juste une Foi souhaite sensibiliser les jeunes à l’importance de la laïcité et à l’esprit critique face aux fake news, notamment sur les réseaux sociaux.
Le 21e siècle sera spirituel ou ne sera pas. André Malraux
La mise en scène du spectacle
Vous l’avez compris, le spectateur doit naviguer entre deux univers et deux époques. La mise en scène prévoit alors des transitions pour passer du passé au présent, et de la réalité à la fiction.
Le décor intègre des projections visuelles, comme des réseaux sociaux et des animations en sable, qui symbolisent les deux époques. Une création de lumière permet de délimiter les espaces de jeu et de clarifier les temporalités.
Les 5 comédiens incarnent 11 personnages et jouent sur différents registres, avec des passages fluides entre les époques et des ruptures temporelles via des flash-back et des ellipses.
La scénographie épurée privilégie des accessoires minimalistes que les comédiens manipulent à vue, avec des changements de costumes visibles pour souligner les transitions narratives.

Le défi des costumes
Pour la création des costumes, les étudiants du LAB jonglent avec plusieurs contraintes. Le respect des exigences scéniques a imposé une réflexion poussée sur les matériaux et les coupes.
Les costumes répondent aux critères esthétiques, mais aussi fonctionnels, permettant aux acteurs de bouger librement. La création des costumes des personnages s’inspire à la fois de gravures anciennes et de l’univers Fantasy. L’idée étant de rester fidèle à l’époque ou au style de la pièce. Avec 5 comédiens pour 11 personnages, et des changements de costumes sur scène, les tenues se doivent d’être pratiques à remplacer.
Pour nos élèves, travailler sur ce projet permet de développer concrètement leurs compétences :
- respect des délais ;
- prise en compte de contraintes techniques et artistiques ;
- recherches historiques pour plus de réalisme ;
- découverte du métier de costumier.

L’équipe du spectacle Juste une Foi
L’équipe derrière ce projet de costumes réunit de multiples talents, chacun apportant son expertise. Jean-Luc Bertin, auteur et metteur en scène, incarne également le père et le mage Babyr. Fort d’une riche carrière au théâtre, il a notamment collaboré avec des compagnies comme la Compagnie du Halo et a monté plusieurs spectacles jeune public.
Virginie Guillou, co-auteure et metteuse en scène, endosse les rôles de la mère, du lieutenant de police et de la Reine Misandra. Formée par Jean Périmony, elle a fondé la Compagnie du Semeur et produit des spectacles tant pour le théâtre que pour la télévision.
Laure Millet, qui interprète Céleste, est une actrice passionnée depuis son jeune âge. En plus de ses apparitions au cinéma et à la télévision, elle écrit et réalise ses propres projets avec sa troupe, La Compagnie du Vivant.
Julien Ghestem, quant à lui, campe Samuel et Yarim. Formé au Cours Florent, il est actif sur les scènes contemporaines et classiques, et a participé à plusieurs tournées théâtrales.
Enfin, Clémence Ténou, qui incarne Aïcha et Ea, combine son talent de comédienne à celui de danseuse. Elle s’est formée à l’école de théâtre Périmony et continue d’explorer l’univers de la création à travers sa compagnie, Quai Neuf.

Les actions culturelles qui gravitent autour de ce projet
Ce projet de spectacle ne se limite pas à la scène, il s’inscrit également dans une démarche éducative et citoyenne à travers plusieurs actions culturelles. Des ateliers sont proposés pour engager les jeunes sur les thèmes abordés dans la pièce (liberté d’expression, harcèlement scolaire, laïcité et désinformation).
Les participants aux ateliers sont invités à analyser les informations, notamment à travers des exemples concrets pour détecter les fake news. L’objectif est d’affûter leur sens critique, en explorant les mécanismes de diffusion d’informations sur les réseaux sociaux.
Le projet inclut également des ateliers d’écriture et de jeu de rôles, permettant aux jeunes de s’immerger dans la création dramaturgique. Ils sont encouragés à réécrire des faits divers et à expérimenter différents points de vue, en imaginant leurs propres dénouements, qui pourront être joués en fin de représentation.
Enfin, le thème de la mixité religieuse, inspiré par la légende mésopotamienne au cœur du spectacle, donne lieu à des débats d’idées sur la place de la foi aujourd’hui. Les jeunes sont amenés à réfléchir à la laïcité et aux sujets de communautarisme et d’obscurantisme, avec la création d’un podcast regroupant leurs témoignages. Ces échanges nourrissent le dialogue et offrent une ouverture sur des questions sociétales fondamentales.
Créer des costumes vous anime ? Vous aimez simplement la mode et la liberté d’expression qu’elle permet ?
Devenez modéliste, contactez Teddy Parra et intégrez une école de mode qui s’adapte à vos envies !
Par mail : contact@teddyparra.com
Par téléphone : 0687245259